September 25, 2019

Jamming

The be all and end all of jazz since … forever? Jamming
frees Jazz from its constraints, from its rules and
conventions. Pianos are a focal point in all New Orleans
Barrel Houses, with musicians gathering round then moving
away. These groups have no names, constantly falling back
into limbo when new musicians who have been waiting in the
shadows move in to replace those who are leaving for new
adventures in other bars.
Where better than France to express, savor and share this
freedom? Between the two wars, the Parisian intelligentsia
celebrated the arrival of jazz as a revelation. As Jean
Cocteau wrote: “The first time I heard Jazz (…), my ears
perked up like those of a circus horse. This was the music I
had so long desired and awaited. I realized, that very instant,
that this was to be no passing fad (…). My certitude stemmed
from the fact that this Jazz was more than a rhythm, it was a
beat. I was holding the pulse of the Muse. I felt her red blood
throbbing. It came from the heart. It was frightening. It was
reassuring.”*
Jean Cocteau was not only one of the first French authors to
write about Jazz, he also played it. He was an amateur
drummer who most often produced “this storm of rhythms
and drums” on the stage of a cabaret in Montmartre: the
mythical Boeuf sur le Toit, where lively and ever-changing
bands gathered to play, and whose name in French reflects
the very principle of the venue - Faire le Boeuf … Jamming!

Jean Christophe Servant Rimbaud

* Our translation of the preface to “SWING” by Gaston Criel.
Éditions Samuel Tastet, 2006. Cited in “Le Goût du Jazz”, by
Franck Medioni, Mercure de France 2009.

 

 

 

Faire le boeuf

L’Alpha et l’Oméga du Jazz depuis… toujours ? Le Jazz se
joue librement, se libérant des convenances, des règles, des
carcans. Dans tous les Barrel Houses de la Nouvelle-
Orléans, un piano occupe la place d’honneur, autour duquel
s’assemblent et se rassemblent les membres d’un orchestre
qui ne peut avoir de nom, puisqu’il retournera dans les limbes
après quelques morceaux, au fur et à mesure que de
nouveaux musiciens, après avoir attendus dans l’ombre,
prennent la place de ceux qui partent pour de nouvelles
aventures, de nouvelles rencontres, dans un autre bar…
Cette liberté, où mieux qu’en France pourrait-elle être
appréciée, partagée ? Dans l’entre deux guerres, l’arrivée du
Jazz est vécue comme une révélation par l’intelligentsia
parisienne. En témoigne ce qu’en dit alors Jean Cocteau :
« La première ou j’ai entendu un Jazz (…), j’ai dressé les
oreilles d’un cheval de cirque. Je reconnaissais la musique
tant désirée par moi et tant attendue. Je me suis, en une
seconde, rendu compte que ce ne serait pas une mode
fugace (…). Ma certitude vint de ce que le Jazz était mieux
qu’un rythme : une pulsation. Je tenais le pouls de la Muse.
Je sentais battre son sang rouge. Il venait du cœur. Il
effrayait. Il rassurait. »*
Jean Cocteau n’est pas seulement un des premiers auteurs
français à écrire sur le Jazz. C’est aussi un pratiquant,
batteur amateur qui pratique « cet ouragan de rythmes et de
tambours », notamment sur la scène d’un cabaret de la butte
Montmartre : Le Boeuf sur le Toit, où s’agrègent des
formations vivantes, changeantes… dont le principe tient son
nom français de ce lieu mythique : Faire le Boeuf...

Jean Christophe Servant Rimbaud

 


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